Comme un nuage en complète acceptation de sa nature,

Dans les airs, se laisser porter par le vent et

Passer.




Ô consciences bienveillantes des autres mondes,

Grandes sœurs de notre humanité encore adolescente,

À vous notre gratitude pour votre si précieux secours,

En ces temps de métamorphose; ascension planétaire.


Photo: hubblesite




Le Soleil est là, nous le savons.

Mais l'illusion des ténèbres est si grande dans nos coeurs confus...




Surpasser nos déchirures, échapper à la pesanteur,

S'élever et,

Avec le Soleil pour camarade,

Escalader le ciel.




Ne t'enfonce pas dans de stériles indignations sur l'état du monde mais change celui que tu es.


Les guerres, c'est toi quand tu succombes à la colère;

La pollution c'est toi quand tu consommes comme un prince;

Les tueries c'est toi quand tu cèdes à la haine et à la jalousie;

La corruption c'est toi quand tu es incapable de faire preuve de loyauté ;

Les murs, c'est toi quand tu t'enlises dans tes petites querelles;

La tyrannie, c'est toi quand tu places ton ego au centre de l'Univers;

Les inégalités, c'est toi quand tu crois que tout t'est dû.


Tu vois la paille dans l'œil de ton voisin mais tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien.

Le monde est à ton image, tu as le monde qui te ressemble.

Change et le monde changera, deviens lumière, le monde s'éclaircira.




Le jaloux

 

Laisse le jaloux piailler dans son coin;

Face à tes joies et à tes réussites, son office est de t'obscurcir;

Ton aura lui révèle à lui-même sa propre médiocrité;

Entre te suivre et te salir, son choix est fait:

Son venin servira à t'affaiblir.

Ne rentre pas dans son petit jeu de confrontation,

Il serait comme un caillou dans ta botte,

Freinant ta course vers les étoiles.

 

Laisse le piailler, la haine du jaloux est un signe:

Tu es sur le bon chemin.

 

Sois vrai, laisse le seul face à lui-même,

Devant le miroir de sa conscience, face à sa bassesse, les pieds dans son venin putride.

Prends appui sur sa tête et, enjambe les planètes.

 

Photo: Nasa

 

 

 

L'enfant n'a pas besoin de longs enseignements pour maîtriser cette clé de la vie heureuse,

Il l'applique spontanément :

Vivre l'instant présent et en jouir allégrement.


Soyons tels des enfants et entrons en Éden.




Nous vivons une époque eschatologique !


- Apocalypse pour Saint Jean,

- Phase terminale du Capital pour Marx,

- Fin d'un cycle cosmique pour les Mayas,

- Fin de l'ère des Poissons pour les astrologues,

- Fin de la papauté pour Saint Malachie,

- Kali Yuga pour les hindous.


Ce qui nous attend:


- Royaume de Dieu pour Saint Jean,

- Communion humaine universelle pour Marx,

- Nouveau cycle cosmique pour les Mayas,

- Avènement de l'ère du Verseau pour les astrologues,

- Jugement final pour Saint Malachie,

- Nouvel âge d'or pour les hindous.


L'ancien monde agonise, nous souffrons de ses derniers soubresauts.

Mais ses brumes d'illusion, progressivement se dissipent; de jour en jour, nous y voyons plus clair. 

Abandonnons alors nos dernières obscurités et levons nous avec le...

Nouveau Soleil qui se prépare.




Tes démons


Pourquoi n'arrives tu pas à te défaire de tes démons ?

Parce que tu tiens trop à tes ténèbres.

Elles composent le masque que tu exhibes à tes semblables, elles te définissent. Sans elles, tu es perdu, ton illusoire identité s'évanouit.


Grandir c'est un peu mourir, tu n'en as jamais eu le courage...

La vie t'a tant de fois tendu la main pour te sortir de tes impasses; mais tu n'en as fais qu'à ta tête; tu as trop peur de guérir.


Des torrents de vie toquent toujours à ta porte, Tu n'as qu'à ouvrir...

Allez, va chercher la clé de ton coeur et, 

Jette toi à l'eau salvatrice.





L'homme moderne


Ventre plein à craquer,

Âme desséchée, prête à s'effondrer.


L'homme moderne ingurgite;

Les sucres, les graisses, les chairs putréfiées,

D'animaux-objets.


Il se goinfre de toute sorte de séries, films, jeux, voyages, soirées... 

Divertissements sacrés dans une vie dénuée de sens, remplie de vide et d'ennui.


L'homme moderne est friand de pensée unique, prémâchée. Il gobe à grandes bouchées cette nourriture si fade mais... si digeste.

L'homme moderne a tout compris, puisqu'il l'a entendu à la télé.


L'homme moderne est un consommateur;

Textiles, high-tech, objets en tout genre.

Production médiocre mais bon marché, issue d'esclaves à l'autre bout du monde. 

Mais l'homme moderne s'en fiche, l'Asie ou l'Afrique, c'est loin.


Quand on est peu, on veut avoir beaucoup. Mécanisme compensatoire. 

J'ai donc je suis, devise chimérique de l'homme moderne.


L'homme moderne porte un masque, il joue un rôle. L'authenticité, c'est pas son truc. 

Il se vend sur le marché des relations et investit amour et amitié avec les masques de valeur équivalente, en fonction de ses intérêts du moment. 

Ses relations sont teintées de toute sorte de faussetés. Sourire en face et, dans le dos, mépris et jalousie.


Névrosé, déprimé, il voit bien que sa vie sonne creux à l'examen de sa conscience. Mais l'homme moderne a la flemme de réfléchir; sortir du rang c'est chiant, les sentiers battus, c'est confortable.


L'homme moderne s'évertue donc à voiler son sentiment de vacuité, il ne supporte ni le silence ni la solitude, qui le lui ramène en pleine figure. Il veut du bruit, il veut du pain, il veut des jeux ! pour oublier...

Et si d'aventure tout cela ne suffit pas... 

Vive la chimie !




Paix, Joie, Amour.




La Vie:

Éternel retour de l'Être qui s'incarne pour se trouver lui-même.




Naissance


La vie est un grand jeu dans lequel on entre sans en connaître la moindre règle.

La naissance: douloureux terme d'un grand néant ou... d'un grand oubli.


Dans ce grand jeu, qui gagne, qui perd ?

Combien dure une partie ? Combien de manche par joueur ?

Mais aussi...

De qui sommes-nous les pions ?!


3,2,1... Cherchons !




Petite plume


Lassé de parcourir les couloirs sans fin d'un labyrinthe apparemment sans issue ?

L'issue de tes impasses ne se trouvent pas dans les dédales de ce maléfique édifice... 

La porte ne se trouve en nul autre parvis que celui de ton coeur, le vrai chemin est le chemin vers toi-même, le seul combat, jihad intérieur.

Ce labyrinthe qu'est ta vie, impasses après impasses n'est que le reflet en 3D des conflits de ton incarné esprit.


De ta vie, 

Tu es la victime et... 

Le bourreau.


Recentre toi donc, rejoins la pure fréquence de ton Soi véritable. 

Au-delà des masques falsificateurs, retrouve enfin la source primordiale qui te fait vivre, si humble mais si brillante.

Marche en amont des eaux polluées de ton être, tourne-toi vers le point immaculé, infini, Atman.


Abandonne sans regret les cartes fausses que t'ont fourni quelques escrocs, 

Buveurs de saumâtres eaux. 

Ils te promettent Éden, tu n'as jamais goûté qu'à frustration.

Tu es seul détenteur de la clé d'or qui ouvrira ton ciel.


Déleste toi donc de toute pesanteur, de tout boulet au pied. Vains masques, fausses certitudes, repères artificiels...

Deviens léger, léger comme la plume, duvet de colombe et enfin, laisse toi porter par les bourrasques de Vie dont sont faites les nuées. 

Souffle extatique du Tout Divin, qui vient en toi briller d'une unique manière.

De tout ton lest débarrassé, sur la balance de la pureté, tu es maintenant assez légère, petite plume. 

Osiris t'accueille.


Laisse toi porter enfin, en compagnie des anges par delà espaces et temps. 

Surprend toi de l'étonnante proximité de ce Paradis nouveau d'avec tes anciennes fournaises. 

Là, juste derrière les haies sombres de ton labyrinthe intérieur siégaient depuis toujours le jardin, les fruits, l'océan, le ciel, pleins de saveurs, pleins de lumières.

Lumière si pure, si pure que tu te mets à brûler ! Feu divin d'amour qui transmute toute chose.


Viens amie, naïve encore petite plume, te protéger de ces rayons si purs, trop purs encore pour tes yeux depuis si longtemps, Dans l'obscurité plongés.


Immerge toi dans l'eau, l'eau du renouveau, eau de la nouvelle naissance, fontaine de jouvence, fontaine du royaume, fontaine des immortels.

Au-delà, au-delà des brumes, par delà Maya, illusion, ignorance, le royaume des adorateurs d'unité, royaume des initiés.


Sors maintenant de ces eaux salvatrices, petite sœur, enfin ton âme est blanchie, par le feu souvent douloureux de tes multiples expériences passés, tu sais enfin maintenant vraiment...

Qui tu es.


Viens jouir de ces fruits, si divins délices, fruits d'éternité.


Jouis de ce monde où toute infâmie, où toute souffrance est tombée en cendre sur l'autel du vrai, du beau et de la joie.


Viens enfin, cher enfant, jouir sans entraves, sans limite de ce plaisir immense, extatique, celui de savoir qu'il n'y a plus toi, moi et eux mais qu'il n'y a plus que Dieu, l'Un qui est;

Qui est le Tout, qui est le Soi,

Tout puissant, tout aimant, tout... Tout.


Extase sacrée de la...

Communion Universelle.




Brûle en toi les ronces,

Source des frottements qui t'entravent,

Et enfin...


Glisse sur la vie comme sur la glace.




Après des millénaires d'errance, 

Sommes-nous prêts au retour,

En la maison du Père ?


Au seuil de la porte grandiose,

Nous balbutions.




Les émotions sont comme les maladies infectieuses: elles sont transmissibles.

Anxiété, colère, haine...


Mais surtout,

Rire, joie, sérénité.


Soyons donc, pour les autres, 

Des relais de bien-être.




Le Naufragé


Déceptions, désillusions: fruits pourris d'une représentation chimérique de la réalité.


Mais combien difficile parfois l'annihilation de nos si belles illusions.


Ta chimère était devenue ton idole. Tant de temps et tant d'argent, investi pour ce fascinant objet de dévotion...

Mais les chimères, par nature sont éphémères, et ton faux dieu mort, tu te retrouve nu, seul, les yeux baignés de larmes amères.

Les poumons plein d'eau de mer, 

Tu peines même à respirer.

Naufragé d'un navire sans gouvernail.


Tu avais pourtant tout fait pour combler les brèches de ton radeau morbide ; mais le faux n'a pour destin que de sombrer dans les abysses des océans de l'existence.

Épave parmi les épaves d'une humanité en cheminement.


Que pleures-tu donc mon cher ami ? Ce navire qui te faisait tant souffrir ?

Atlas lui-même n'aurait pu le supporter longtemps.


Mais ne t'afflige pas trop longtemps, camarade; Dieu est bon, il te rappelle près de lui pour de plus lumineux projets.

Tes expéditions en rond vers le bout du rien du tout touchent à leur fin; elles n'avaient qu'assez duré.


Progressivement, ouvre enfin les yeux et, nu comme un ver, tel un Adam sorti des eaux, refonde ta vie.

Fais de ton séjour dans les eaux tumultueuses, comme Jonas, une renaissance.


Et à la lumière de tes ombres précédentes, apprécie enfin, mieux que jamais, la saveur des rayons les plus divins de l'existence.




Pas encore de blessures, pas encore de névroses.

L'enfant, petit homme immaculé, apprendra bientôt l'abjection de ses ainées.

Jeux de pouvoir, mensonges, manipulations, ego, faussetés en tout genre.

La chute.


À quand la grande réconciliation,

De l'homme avec lui-même ?




Ce que tu fais à ton frère,

C'est à toi que tu le fais.


Nous sommes Un.




La Vie, une et multiple.


La naissance est la mort d'une précédente existence;

La mort est la naissance d'une nouvelle vie.


La Vie est une fleur unique, certes;

Mais faite de myriades de pétales.


Son coeur est immuable,

Ses pétales, changeantes et

De couleurs variées.




Karma


Penses-tu qu'une fois lancés, 

Tes actes et tes pensées, 

De toi s'éloignent sans volte-face

Jusqu'aux frontières de l'espace ?


Malheureux ! Jamais d'adieux,

Que des au-revoir !


Tes productions sont des boomerangs,

Tôt ou tard, toutes, elles te reviennent,

À la face !


Évite de vomir à ton frère 

La haine ou la violence,

Car tes créations,

Dans cette vie ou dans une autre,

Te reviendront.


Tu es l'unique auteur, dans ta vie,

De tes nombreux retours de flamme.


À ton prochain, lance plutôt,

Des boomerangs en sucre, 

Des boomerangs-présents, 

Vecteurs de paix, de joie

Et d'amour !


La félicité, ainsi, assurée te sera !


Ce que tu fais à ton frère, c'est à toi que tu le fais.

Tout est Karma !


Photo : Nébuleuse du Boomerang / Nasa- Esa




Le monde n'a de limites que celles inventées par nos esprits incarcérés.


Lève en toi le voile et...

Vis 1000 ans,

Vole avec les dragons,

Parle aux océans,

Élance toi vers l'espace.




La terre était un Éden,

Nous en avons fait un enfer.


L'agneau dormait avec le Lion,

Tout n'est que prédation.


Transposition de nos conflits intérieurs,

Dans cette sombre matrice, 

Le monde extérieur.




Tu es une goutte d'eau


Les petites gouttes d'eau, après moult pérégrinations dans les nuées, ou après long sommeil dans les glaciers,

Décident d'à la matière retourner, 

Le temps d'une Vie.


Douloureuse la naissance de ces petites gouttes qui, par une chute vertigineuse, vivent leur premiers instants. 

Des nuages qui les accouchent, à la terre qui les accueille, une naissance traumatisante.


Nombreux les possibles chemins pour une goutte d'eau dans son existence. 

Humbles ruisseaux, lac de stagnation, rivières-pollution, fleuves grandioses...

Des vitesses et des itinéraires variés mais une unique destination:

Le primordial Océan.

Source originelle et infinie de ces myriades de petites gouttes composant la lila du cycle de l'eau.


En venant au monde, petite goutte, dans l'illusion de l'individuation avait oublié son origine véritable. 

Mais la soif de connaître son essence, sans le savoir vraiment, l'y avait conduit naturellement.

Ce n'est qu'au terme du voyage, à l'instant de la fusion avec sa source divine, qu'enfin elle saura vraiment,

Qui elle est.


Et après quelques éons de repos dans l'origine de toute eau, 

Charge toi, petite goutte des rayons vitaux du Soleil et... Évaporation !


Prête pour un nouveau cycle de... l'h(eau)mme ?




Centre du monde


Un jour, un petit garçon Inca, plus vif que la moyenne, demanda à son père :


"Père, se peut-il qu'en un autre monde, par delà les océans, existe un peuple de grands hommes blancs, ayant soumis la foudre à leur volonté et les mers à leur curiosité ?

Et qu'un jour, pris d'élancées exploratrices, avec de prodigieux vaisseaux maritimes, ils débarquent sur nos côtes ?"


Le père, médiocre, dans la moyenne, répondit à son fils:


"Petit con, si ceci était véridique, cela fait longtemps que nous le saurions; de plus il est bien connu que notre empire est le centre de l'Univers."


Un jour, un jeune Terrien, plus vif que la moyenne demanda à son père :


"Papa, se peut-il qu'en un monde encore inconnu, par delà l'espace, existent des peuples de petits hommes gris, de grands hommes blonds ou autre créatures, ayant soumis la structure quantique à leur volonté et les systèmes stellaires à leur curiosité ?

Et qu'un jour, pris d'élancées fraternelles, avec de prodigieux vaisseaux spatiaux, ils débarquent sur nos terres ?"


Le père, médiocre, dans la moyenne lui répondit:


"Petit con, si ceci était véridique, il y a bien longtemps que nous le saurions; de plus il est bien connu que la terre, berceau de l'humanité, est le centre de l'univers."


Image: Apocalypto/Mel Gibson




Miroir


Ne t'es-tu jamais interrogé, par claire nuit d'été,

En observant les nuées,

Sur la possible présence, à l'opposé de ton regard, 

D'un être miroir;

Qui, en un autre monde, regarde les cieux,

Et se laisse aller de la même façon, à d'identiques

Interrogations ?




Comment apprécier pleinement,

L'éclatante clarté du jour,

Si l'on n'a pas, préalablement, 

Exploré de sombres faubourgs ?




ADN divin


Nous sommes tous des cellules de l'Être suprême; des cellules humaines parmi bien d'autres types.


Bien qu'insignifiants face à l'infini de son corps splendide, nous détenons tous, en notre sein, son ADN entier.




Comme l'enfance est une préparation à l'âge adulte,

L'homme est un prologue à l'émergence du...

Surhomme.




Têtard


La vie incarnée humaine est telle la première phase de vie des grenouilles.

Nous sommes des têtards qui cheminons sous l'eau le temps que nos poumons maturent jusqu'à pouvoir enfin respirer directement la divine atmosphère.


Pour l'heure, l'air trop pur nous brûle encore...




Âge de Pierre


Si tu es de nature orgueilleuse, tu t'es plus d'une fois sans aucun doute enorgeuilli des prodiges de ton époque, des exploits de ta civilisation.

Technologie, longévité, etc.


Rappelle toi alors, ô oublieux esprit, de ces temps bénis de la Lémurie et d'Atlantide, continents perdus aux gloires passées.

Grandiose époque oubliée à côté de laquelle tes années chéries, font figure d'âge de pierre.




Yin/Yang


Blanc ou noir ?

Esprit ou matière ?

Homme ou femme ?

Communisme ou capitalisme ?

Etc.


Ce n'est pas parce que 1 est vrai que 2 est faux, et inversement.

La vérité est unique, certes mais elle se situe au delà de tout dualisme, au delà de toute réalité limitée. 

Elle englobe toute les forces opposées, le taoïsme en a fait son symbole: yin et yang, les opposés complémentaires.

Tout est vrai, tout est complémentaire.




Servitude volontaire/Tes dons sacrés dans la fosse septique


Tu es né plein de ressources, 

Que tu as recouvert d'ignobles selles.


Ton être complet, à l'image de tes muscles, nécessite stimulation pour rester ferme.

À force de feignasseries, ta cervelle s'est ramolli.


Tes tyrans n'ont pas besoin de violence pour te mettre au pas, ils t'alignent en secouant quelques friandises, ils exploitent ton irréductible appétence au sucre et à d'autres minables sources de jouissances.


Tes maîtres te corrompent au sucre, aux séries, films et propagandes en tous genres; et tu t'y es accoutumé jusqu'à la dépendance.

Leurs poisons de corruption sont devenus tes mets adorés et tu t'en lêches les doigts pour n'en pas perdre la moindre goutte ! 


Mais qu'es-tu donc devenu mon frère ?!

Un spartiate flamboyant ? Non !

Un singe en cage qui s'humilie sans honte pour quelques cacahuètes !

Une limace en surpoid qui bave benêtement dans l'attente fébrile de sa prochaine gamelle !


Comme une oie qui, passivement se laisse gaver à max, avant de passer sous la lame de ses maîtres, qui se délecteront de sa tragique faiblesse.


Ton corps est mou comme le fauteuil dans lequel tu passes le plus clair de ton temps; 

Ton esprit, à force de passivité, est devenu vif comme l'escargot; 

Ton âme est si pleine de babioles insignifiantes, que les mots les plus purs ne produise pas en toi le moindre écho.


Le temps est sacré, 

Ton corps est un temple divin,

Ton esprit est un joyau inestimable.

Tu ne les as que trop longtemps vendu au diable.


Sors donc ces dons qui sont tiens des détritus dans lesquels tu les as si longtemps laissé. Offre leur un bon terreaux, arrose les abondamment.

Et enfin, accomplis ton devoir: 

Fais-les fructifier.




Nuage


Le nuage, filet d'eau arraché des océans, 

Dans ses périples au gré des vents, 

Trouve son contentement.


Sa vocation : le sacrifice en une offrande pluvieuse de sang translucide qui irriguera la terre;

Sang de la vie de tous les êtres.


Le nuage, divin intermédiaire.




Un rêve


Nous passons notre existence incarcérés dans une modeste cellule sombre dont les murs constituent nos horizons les plus lointains.

Et dans nos nuits les plus folles, nous rêvons à la présence, par-delà les murs, d'un monde immense mais insoupçonné...


Parfois nous vient à l'idée, qu'en un temps reculé, nous marchions en de vertes prairies, respirant l'air le plus pur, par delà les murs qui nous retiennent aujourd'hui.


Quelques rayons de joie, passant à travers les barreaux serrés de notre cellule, nous ramènent parfois à nos douces spéculations sur ce monde hypothétique, fantasme onirique.

Par delà le fer de ces barres, une possible source infinie à ces rayons divins qui nous maintiennent en vie.


Dur sentiment de séparation. D'avec un lieu qu'on pense avoir déjà connu, sans s'en souvenir vraiment.


Si nous sommes assez fous, nous entreprendrons l'expédition de retour à cette lumière qui peut-être n'existe pas.


Compter les cailloux, acheter des poussières ? Non, assez de ces activités serviles ! Nous ferons un tunnel.


Humbles moyens, nus que nous sommes, c'est avec nos modestes mains que nous creuserons la terre.


Travail arrassant.

Mais l'effort devient vite jouissance car l'ardent espoir du retour est plus grand que la douleur de nos mains ensenglantées.


Bien grand parfois le désespoir; lorsque le doute nous assaille de ses acérés poignards.

Les mains sur le visage, nous pleurons. 

Mais nos larmes amères ne sont pas stériles. Elles tombent sur nos mains blessés et les soignent de leurs efforts passées.

Une nouvelle force, la force de celui qui n'a rien a perdre, nous revient à cet instant.


Comme un enfant perdu cherchant désespérément à retourner à la maison,

Continuons à creuser,

Vers le néant ou...

L'absolu.




Mondes parallèles


Comme de petites fourmis cheminant sur la feuille d'un arbre, nous cheminons en un monde parmi d'autres.




Cache-cache


Si d'autres consciences habitent l'univers et si certaines maîtrisent des technologies l'aîné des nôtres de plusieurs millénaires, pourquoi diable, ne se sont-elles jamais manifestées !


Cette question est la même, posée depuis toujours par les hommes, au sujet des êtres des textes anciens : Dieu, anges, esprits en tout genre.

S'ils sont présent, parfois plus proche que notre jugulaire, pourquoi ce si glaçant silence ?


Aux même questions, la même réponse.

La loi du libre arbitre.


Nous, humanité, sommes libre et adulte; pour grandir, nous avons à expérimenter seuls, l'aventure de la vie. Faire des choix et en assumer les conséquences.


Ces êtres silencieux sont donc tel un père ou un grand frère qui parfois, pour ton bien disparaît, et te laisse enfin...

Te démerder.




La perte


Combien difficile parfois de laisser s'éloigner dans nos vies ce qui nous fut le plus heureux.

Mais l'existence est un flux ininterrompu, une rivière aux vagues constamment changeantes. 


L'unique attitude viable dans les remous d'un cours d'eau est l'acceptation sereine de la force de son courant, 

Qui donne et qui reprend.


La dynamique de la perte est parallèle à celle du gain. 

Laisser partir avec gratitude et sans regrets, pour mieux accueillir les nouvelles merveilles que la vie, en amont, nous réserve.




Transition


La mort, comme la naissance, est possiblement angoissante et douloureuse.

Mais elles sont également toutes deux les prologues d'une nouvelle vie.




Savant


Les anges même ne comprennent de la réalité que quelques centimètres-carrés.


Tu pensais ta vision du monde proche de l'exhaustivité ? 

Enfant naïf que tu es, plancton dans l'océan.


Je sais que je ne sais rien. 

Telle est la devise du vrai savant.




Tu te crois mortel ?


Rien ne se perd, tout se transforme, ne l'as tu pas compris ?


Les atomes de ton corps dense iront, à ta mort, former l'arbre, nourrir l'oiseau. Ils rejoindront les mers et l'atmosphère pour une nouvelle étape de leurs vie sans fin. 

Pas un gramme aux oubliettes.


Et les atomes de ton âme, me demanderas-tu ? 

Pas un iota de l'essence du monde n'échappe aux règles universelles de la vie. Ton âme, corps subtil, qui à ta mort semble s'evanouir, ne fait que s'échapper de son hôte matériel et, de la même façon que lui, ne sombre pas dans les nuées du néant, mais continue bien entendu son chemin sans fin sur les sentiers de la vie.


Vers quelles destinations ? Celles que tu auras choisi.

Là où est ton trésor, là aussi est ton coeur.


Amen, Amine, Aum.




Qu'on retire le bandeau de mes yeux qui n'aspirent qu'à voir !




Le mal de mer(de). 


Des vagues d'insignifiance nous ballotent en permanence, jusqu'à en vomir.


La nausée d'océans entiers remplis d'inutile et d'illusoire. 

Sur lesquels nous voguons longuement, comme une initiation...


Jusqu'à vouloir enfin changer de cap.




Floraison


Tu es un être unique au monde et tu as le devoir d'exprimer qui tu es vraiment.


Ne te laisse pas troubler par les voix obsédées par l'uniformité, qui cherchent à te faire rentrer dans leur normes morbides.


La vie doit s'exprimer, les fleurs s'ouvrent, les oiseaux chantent... 

Toi aussi, pour honorer la vie, exprime pleinement ta véritable nature.




Qui es-tu ?


Au-delà de ton illusoire identité;

Au-delà des influences environnementales qui t'ont façonné, de ta classe d'âge, de ton sexe...;


Qui es-tu ?




Concerné et détaché


Attitude du médiocre : 

- indifférent à tout ce qui ne concerne pas directement sa petite personne.

- attaché à tout ce qu'il croit posséder.


Le médiocre veut tout posséder car il craint la perte. Quand il trouve, il arrache et il enferme pour mieux dissimuler. Mais retenir à tout prix ce qui doit s'en aller entrave les nouvelles profitables apparitions.

Vil et esclave.


Attitude du surhomme: 

- concerné par tout, 

- attaché à rien.


Le surhomme jouit sans entrave des délices que la divine providence place sur sa route; il laisse mourir sans amertume les biens qui le doivent pour mieux renaître en une autre forme et en quelque autre allée du chemin.

Magnifique et libre.




N'as-tu jamais entendu le son mélodieux des feuillages dans la brise vespérale ?




Le bain d'un dieu


Dans mes nuits les plus mystiques, je rêve de la plus jouissive des baignades.


En l'océan le plus cristallin, fait de l'eau la plus pure, parmi les poissons les plus beaux, et surplombé du soleil le plus ardent. 

Dans un ciel vertigineux, fait du bleu le plus profond, des oiseaux de diamants, comme des corbeaux blancs, volent en cercles au dessus de moi, ne sachant que trop bien ce qui m'attend.


Je nage dans l'extase de cet unique instant, si merveilleux. L'unique instant qui est, l'instant présent. 

Mes brasses me chargent de vibrations insoupçonnées. Euphorie.

Je perd conscience, ego se noie, des convulsions commence. Spasmes fantastiques d'un corps depassé par une joie trop concentrée. Je coule. Deux océans se forment en ma poitrine. Mon sang se change en feu aqueux, mon souffle, en la même essence se transmute.

En une abîme éblouissante, je me retrouve consumé de mes dernières impuretés; méconnaissable, j'admire mon corps glorieux; grandiose, merveilleux.


Dernier souffle d'individuation, dernier regard vers ce "je" qui termine son chemin séparé d'avec le Tout. Puis enfin, dissolution de mon être jusque là particulier, dans la grande source de toute chose. 


Ultime extase, ultime révélation; étape ultime... d'initiation.


Je suis celui qui... suis.




L'humanité est une grande cour de récréation.


Les uns jouent au plus fort, les autres au plus malin,

Certain aiment faire les chefs, d'autres se complaisent dans leur minable servitude.

Jeux de pouvoir, identités illusoires.


Mais quand enfin n'auront nous plus besoin de jouer de rôle dans cette grande comédie humaine ?


Quand enfin, deviendrons nous adulte ?

Quand enfin, sortirons nous du bac à sable des illusoires identités ?

À quand la métamorphose de l'homme en...

Surhomme 

?




Tuteur


Un tuteur est parfois nécessaire à la croissance sereine des jeunes pousses.

Mais jeune pousse, un jour, deviendra arbre et tuteur, de soutien indispensable, passe à dommageable entrave.


Nous sommes de jeunes pousses qui ne cessons de grandir.

Ne nous attachons pas trop aux tuteurs qui pour un temps nous servent de réconfortant piliers mais souvenons nous qu'un tuteur n'est qu'un temporaire soutien.

Et que tôt ou tard, s'il n'est sagement remercié, tuteur deviendra prison.


Ainsi, nos représentations du monde et certitudes du moment sont d'éphémères renfort ayant pour vocation d'être toujours surpassés par de plus larges visions qui, lorsqu'installées, rendent obsolètes les précédentes.




Les drames dans nos vies sont parfois nécessaires pour faire remonter les tréfonds enfouis de nos âmes.




Marcher sur le chemin du vrai, inlassablement.


Modestement, enchaîner les pas d'élévation de nos consciences.

Notre destination ? Mystérieuse, innommable.

Notre joie: l'orientation permanente de nos âmes magnétiques,

Vers cet aimant par delà lieux et temps.


Joie d'y voir chaque jour un peu plus clair,

À travers nos si denses brumes intérieures.

Dissiper l'illusion, maya; voir toujours mieux le Soi en le Tout;

Humer toujours plus directement, l'ennivrant parfum de l'essence de toute chose.


Renoncer à l'Ego, source de souffrance, de frustration et d'angoisse,

Pour faire germer cette prodigieuse nature divine en nous.

Qui ne demande qu'à briser ses entraves pour enfin porter du fruit.




Filtre


Il était un enfant qui naquit avec des lunettes vertes sur le nez. En regardant la lumière du soleil, il la voyait verte et était donc persuadé qu'elle était ainsi.


Un autre naquit avec des lunettes rouges, il était donc persuadé que la lumière du soleil était de cette couleur.


Et de la même façon naquirent des enfants à lunettes pour chacune des couleurs de l'arc en ciel.


Les enfants une fois adulte, se faisaient la guerre pour des raisons théologiques: ils se disputaient quant à la couleur de la lumière. 

Chaque camp pensait détenir le monopole de la vérité divine et s'engageait dans la guerre sainte contre les idolâtres des fausses couleurs.


Un jour un prophète vint au monde. Sur son nez ne reposait aucun verre. Il voyait la lumière du soleil sans le moindre filtre.


Il déclarait que tous les adorateurs des différentes couleurs avaient raison; mais aussi que tous avaient tord.


La lumière du soleil était blanche en réalité. Couleur constituée de toutes les fréquences de la lumière visible.

Violet, Bleu, vert, orange, rouge se joignent gaiement pour former le spectre complet de la lumière blanche.


Il prêchait l'entente et le mutuel respect entre les adorateurs de toutes les couleurs tout en enseignant que la véritable réalité divine se situait bien au-delà de toute couleur particulière.


Les binoclards le traiterent de blasphémateur et le tuèrent.




Vanité des vanités, et tout est vanité.


Au milieu de la merde, faire jaillir une source d'or.




Sur un plongeoir, face au vide vertigineux, le doute est grand.

Nous pouvons temporiser, analyser la situation, reculer un peu pour revenir après au bord mais, à un moment ou à un autre, il faudra sauter.




Lâcher prise, se délester de l'angoisse, la laisser sombrer vers les abîmes de la souffrance... sans nous.


Enfin, remonter les flots de la vie jusqu'à sa surface argentée, où tout est si léger; et après toutes ces épuisantes résistances, se laisser porter par le courant, Providence.




Dans la nuit la plus totale, la plus modeste des lumières, paraît être un soleil.




Je me souviens,


Du jour, avant ma naissance, où je survolais les vies qui pouvaient être pour moi la prochaine. 

Et du moment où je sélectionnais celle qui devint la mienne, après l'avoir minutieusement étudié, du début à la fin.

Je décidais que c'est elle que je devais vivre.


Car elle était pour moi, à ce moment, la plus profitable pour avancer sur mon chemin sans fin.


Consentement à la mort du monde intermédiaire dans lequel pendant quelques décennies, je me reposais, et naissance dans cette nouvelle vie que j'ai faite mienne.


Je me souviens que j'ai tout choisi.




Quantité/Qualité


Si tu es amateur de qualité, si tu sais te contenter de peu, tu consommes peu, mais bien.

Tu n'es pas intéressant pour le système de consommation.

Il a besoin d'amateurs de quantité, des acheteurs compulsifs de produits médiocres.


Si tu te sens comblé dans ta vie, tu n'achètes que peu car tu as déjà tout.

Tu n'es pas intéressant pour le système de consommation.

Car il a besoin d'armés d'insatisfait(e)s, de névrosés qui espéreront, par leurs achats, consoler un peu au moins, leur si douloureux sentiment de néant.


Le boulot du monde de la consommation: 

- Te rendre insatisfait (de tes biens, de ta vie, de tes relations, de ton apparence);

- Te rendre dépendant (de la validation d'autrui, de produits éphémères);

- Te rendre influençable (par la pub, la mode, la pression sociale).


Par tous les moyens.

Pour mieux t'inviter à te goinfrer et ainsi, gaver de tes euros le marché.




Sisyphes modernes


Le matin dans le métro, les carcasses d'humains vidés de leur substance, écrasés par la modernité.

Qui tiennent les barres de la voiture qui les amènent,

À l'abattoir.


Les yeux dans le vide, l'esprit dans l'angoisse, éternel recommencement d'une vie cyclique absurde, qu'ils s'obligent tant bien que mal, à croire intéressante.




Les cris et les rires d'enfants jouant entre eux.


Des bruits aussi vieux que l'humanité, identiques depuis toujours.


Tous les siècles, tous les empires, tous les royaumes, ont entendus ces mêmes sons extraordinaires.


Comme des voix issues de la nuit des temps.




Essence


Abandonné, seul, comme dans un hangar d'obscurité,

Glisser.

De néant en néant, à la recherche de quelque flamme.

Mais rien à l'horizon. Que le sable froid de déserts sans fins.

Tel un enfant livré à lui même, seul face au reflet de son miroir, un visage impassible. 

Comme le roc.


Il ne te faudrait pourtant qu'une étincelle pour t'embraser, mon enfant.

Les ténèbres ambiantes sont si pénétrantes et ta soif de feu si vive que tu t'es épuré de toute impureté, tu es un combustible parfait qui n'attend plus que la rencontre d'avec l'incandescence que ton coeur désire tant. 

Ton essence est prête,

À l'annihilation.




Famille d'âme


Il arrive parfois que nous rencontrions des gens avec lesquels nous ne partageons pas le moindre atome crochu.

Rien à faire, aucune attache. Aucune flamme perçue dans le regard, aucun intérêt commun.

Rester plus d'une minute ensemble est un presque supplice, se comprendre est un quasi exploit.


Nous n'étions pas fait pour nous croiser. Dans quelques siècles peut-être.


À l'inverse, il nous suffit parfois de quelques minutes pour nous apercevoir qu'une nouvelle personne est pour nous tel un aimant. Comme un bon complice que l'on connait depuis longtemps, depuis toujours parfois.

Comme des retrouvailles inexplicables de deux êtres jusque là apparemment inconnus.


Aucun doute, fraternité instantanée, immédiate authenticité.




Agonie de l'anthropocentrisme


1533, Copernic démontre que la terre tourne autour du Soleil. La terre n'est pas le centre de l'univers.


1924, Hubble démontre l'existence d'autres galaxies. La Voie Lactée est à mille lieux d'être unique dans l'univers.


1995, Découverte de la première exoplanète connue. La système solaire n'est pas le seul à présenter des planètes; des myriades de systèmes planétaires existent, rien que dans notre galaxie.


20.. ? L'homme n'est pas l'unique forme de vie consciente dans l'univers...




Éternel recommencement...

Jusque quand ? Jusque toujours ?


Malgré le sentiment d'absurdité,

Une soif de vie, intarissable.




Si tu ne veux pas courir le risque de tomber,

Tu n'avanceras jamais.




La vie est un jeu de rôle (RPG).


Comme dans les mondes virtuels, nous incarnons un personnage qui vit des expériences, nous pouvons faire des choix, et en observer les conséquences.


Combien de vies ? Autant qu'il en faut pour terminer le niveau.


Ce jeu se déroule dans une grande matrice, un programme créé de toute pièce par nos esprits en quête de sagesse. 

Un monde qui n'a de limite que celles de notre mental.

Illusion que nous jurerions être vraie. Comme les personnages du mythe de la caverne.


Et lorsque tu finis par comprendre les codes de la matrice et à sortir de l'illusion, tu en deviens maître, tu te mets à faire des miracles.

Cheats codes.




Devant nos yeux, le ciel, les étoiles, par milliards; 

des univers éblouissants se manifestent, 

la vie foisonne, les cieux dansent.

Quelles merveilles !


Et pourtant, quels thèmes pour nos échanges quotidiens ?


Nos amourettes,

La couverture nuageuse,

Les vêtements de la voisine,

Les menus qui remplissent nos estomacs.




Tes souffrances adorées


Comme tu tiens à tes petites souffrances !

Tu fais mine de vouloir guérir mais tu t'accroches à elles comme une mère à son enfant...


Si elles disparaissaient, qui te plaindrait encore ?

Jouer la victime pour sucer l'attention des autres, comme la sangsue, telle est pour l'heure le rôle que tu t'es choisi.


Va au bout de ton impasse et reviens me voir quand vraiment, tu voudras changer de sentiers.




Tout vrai voyage est un voyage initiatique


À quoi bon lire les myriades d'ouvrages que les siècles ont produit si ce n'est que dans un but de stérile érudition ?


À quoi bon faire le tour du monde si ce n'est que par goût superficiel pour les voyages ?

Ou seulement pour le plaisir narcissique qui consiste par un selfie par exemple, à afficher nos têtes insignifiantes à côté des plus belles merveilles ?


La recherche, l'exploration du monde extérieur n'a en fait pour but ultime que la compréhension de notre monde intérieur. Exploration du macrocosme pour mieux comprendre le microcosme que nous sommes.

Brahman/Atman


Comme le voyage d'initiation du héros qui quitte son pays natal pour vivre les plus incroyables épopées et, finalement, se trouver face à l'ultime trésor: la compréhension de qui il est vraiment.

Gilgamesh, Ulysse, Alexandre...


Fort de cette découverte inestimable, le héros peut alors rentrer chez lui pour y finir ses jours, dans la joie de la connaissance de sa véritable nature, en paix.


Ainsi est la vie.


Que cherche t-on à l'autre bout du monde si ce n'est soi-même ?




Tatouages, piercings, colorations fluos, les marques d'un troupeau humain errant


C'est fou comme la jeunesse d'aujourd'hui ressemble par certaines de ses pratiques à un troupeau d'animaux destinés à l'abattoir.


L'animal-objet, esclave de l'industrie agroalimentaire moderne est marqué au fer rouge par ses maîtres assoiffés de profit. 

Un nombre marqué dans la peau pour identifier ces animaux réduits à de simples masses de chair. 

Marque d'une horrible servitude.


L'homme, par le tatouage, se marque volontairement. Par ce geste qu'il juge cool, par ce dessin souvent futile, il démontre sa plus profonde bêtise.


Tentative de combler un vide du coeur par des graffitis sur la peau ?

Tentative de recouvrir des failles, des fissures que l'on ne saurait voir ?


Des tags épidermiques qui vieillissent malheureusement aussi mal que leurs congénères des murs.

Drame de gâcher un corps si merveilleux par de si vains petits dessins.


Non content de marquer sa peau sacrée, il ressent aussi le besoin de se la percer, d'y accrocher des anneaux ou autres morceaux de métal... comme les animaux esclaves des troupeaux industriels.


Également, la coloration des toisons par des couleurs vives, comme les colorations capillaires de certains jeunes, errants en quête d'impression de différence. 

Cheveux bleues, roses, violets... 


Je suis différent !


Dans un monde en complète carence de sens et de repères, se coller à la peau ou dans les cheveux, des balises d'identité indélébiles, mais dérisoires.


Volonté de combler comme on peut un sentiment chronique et lancinant d'incomplétude.

Mais le vide ne se soigne pas par traitement des phanères, cheveux ou épiderme. 

Ces médicaments illusoires n'apportent en fait qu'un réconfort virtuel, et éphémère. Traitements symptomatiques d'un mal profond encore inexploré.


Tentatives aussi de se démarquer par des artifices, comme s'il était impossible de le faire par de plus authentiques réalisations...


Pseudo-transgressions devenues conformisme ridicule.


Troupeau humain, au fond assoiffé de vrai, mais errant de mirage en mirage.


Troupeau humain de servitude volontaire.




Ô mon Dieu !


Comme j'ai soif mon Dieu !

Une soif immense ! D'autant plus grande,

Que je sais -au fond- ma proximité,

D'avec la source salvatrice.


Je vogue sans le savoir sur l'océan,

Qui au delà de tout espoir me désaltérerait.

Mais comme les brumes sont épaisses !

Sans boussole, sans horizon, je dérive.


Il me suffirait pourtant de plonger,

Dans ce grand inconnu, ce grand brouillard,

Ce grand vide qui pourrait bien, en fait,

Être tout !


Capitaine absurde, Don Quichotte des mers,

D'Ile en île, en quête de quelques gouttes.

Escales si décevantes, déserts arides.

Trois gouttes seulement, pour calmer la soif.


Les goélands, sans cesse pourtant,

M'indique la présence, juste sous la coque,

De l'eau divine.

Mais je suis aussi sourd qu'aveugle.


De mirage en mirage, je continue ma route;

Jusqu'à n'en pouvoir plus de l'illusion.

Comprendre enfin que la source se trouvait Juste là, par delà mes brûmes intérieures.


Sur la proue, défier les brumes pénétrantes,

Et avec la plus totale des confiances,

Sauter enfin dans le vide parfait, 

Le vide sans fond, qui est le tout.




Nous pourrions faire de la Terre un Éden.


Mais nous sommes encore trop attachés à nos petites querelles millénaires.


Dans quelques siècles peut-être...




Depuis toujours, les mêmes peurs, les mêmes angoisses, les mêmes souffrances, les mêmes désirs, les mêmes joies, les mêmes espoirs.


A l'âge de pierre, à l'âge du fer, à l'âge du net,

L'homme est le même.




À ♥️ vaillant, rien d'impossible


Je suis l'unique auteur du livre de ma vie.

Et j'ai la conviction de ne pas y avoir moins de liberté que le romancier qui n'a de limite pour sa narration,

Que celles de son imagination.


Mes rêves les plus fous sont possibles, mes plus incencées fantaisies aussi.

Une seule condition, un seul ingrédient concentré nécessaire, pour toutes ces merveilles: la volonté.

Et avec sa fille l'audace, envolons nous vers les étoiles.


À cœur vaillant, rien d'impossible.




Une humanité malade d'elle même


Les guerres sont pour l'humanité, des maladies auto-immunes.

Des cellules en attaquent d'autres dans l'illusion de la dualité.


Les tyrans sont des cellules cancéreuses, qui veulent soumettre toutes les autres à leurs injonctions morbides. 

Bien qu'ultra minoritaires, elles et leurs agents, pourrissent leurs soeurs de tout organe.


Tout poison pour l'humanité est en fait, sécrétée par elle même. 

L'homme est l'unique loup pour l'homme.


Si l'organisme de l'humanité savait s'équilibrer, tendre vers l'harmonie et la paix, quels agents pathogènes pourrait bien lui faire du mal ?

Elle serait indestructible !


L'humanité a toute les ressources pour étinceler comme une étoile; mais elle préfère pour l'heure, déambuler dans ses impasses.


L'humanité est malade d'elle même.




Symphonie de la Vie


Le corbeau croasse,

la grenouille coasse,

la chouette hullule,

Etc.


Chaque musicien dans la grande symphonie de la vie est unique et sans possible remplaçant.

Chez lequel de ces augustes chanteurs, viendra à l'esprit l'idée saugrenue, que le seul chant véritable est celui produit par son égotique gosier ?

Pas de diktat d'uniformité parmi le concert de la Vie !


Les vocations sont nombreuses et variées; aucune à dénigrer, toutes sont véritables.




Pauvre petit enfant, 


Comme sorti de nulle part, 

petite goutte d'eau, 

tombée du ciel;

dans un courant puissant, 

la Vie.


Pas de retour possible dans les confortables nuées célestes d'où tu viens.

Tu devras vivre,

mon enfant.


Chemin fait de chutes et de rochers, 

angoisses et douleurs. 

Mais chemin des plus exaltantes 

épopées.


Paix et force à toi, 

mon enfant.




L'homme est un papillon de nuit, 


Il fuit comme la peste la vrai lumière;

Pour adorer l'éclat de quelque loupiote. 

Si attrayante, si séduisante.

Bientôt, la dépendance.


Il s'y heurte la tête avec frénésie 

Encore et encore,

Jusqu'à la folie,

Jusqu'à n'en plus pouvoir.


Et,

Les ailes brûlées, la chute;

Tomber, s'écraser sur le sol,

Exténué.


Et regarder son ancienne idole

Qui jamais ne lui apporta rien,

Hormis souffrance.


Déclencheuse de désirs,

Jamais assouvis.

Source d'espoir, 

Qui tombaient toujours à l'eau.


Le front meurtri par les chocs,

Sa pseudo-lumière maintenant loin,

Dans l'obscurité complète,

Il se retrouve, misérable.


Désespoir.


Au fond du gouffre, anéanti,

Mais purgé de ses toxines.


Maintenant il peut enfin,

Se remplir d'une eau plus pure.


N'est-ce pas d'ailleurs l'aurore,

Qui vient maintenant te lécher,

Avec de vrais rayons de Soleil,

Petit papillon, tes ailes meurtries ?


Le temps est venu, 

Luciole jusque là inconsciente,

De t'envoler vers la source,

De tout véritable éclat.




Passion


Grande confusion pour beaucoup entre relation amoureuse et traitement thérapeutique.


Un vrai amour ne se développe pas dans une relation de besoin car cela s'appelle de la dépendance.

Quand on est dépendant, on n'est pas libre, mais esclave. Or, l'amour vrai ne peut être prison.


Tu prétends aimer l'autre. 

Tu n'aimes en fait en lui que le petit réconfort dont tu as besoin, et qu'il t'apporte. 

Comme un médicament.


Nécessité de doses toujours croissantes pour un sentiment constant. 

Éphémères euphories dans une mare de lancinante morosité.


Et quand le besoin s'estompe, quand tu n'as plus besoin de lui, le pseudo-amour s'en va avec le besoin. 

Comme par magie !


De l'amour donc ? 

Non, le seul que tu aimes c'est toi.

Relation égotique d'une âme perdue qui cherche désespérément à combler son sentiment d'incomplétude par la présence d'un gouffre aussi grand que lui.

Chimère...


Tu peux bien aller de gouffre en gouffre, tu ne trouveras jamais qu'abrupte néant.


La satisfaction que tu cherches si avidement chez l'autre, la vraie guérison, c'est en toi qu'elle se trouve. 

Mais elle nécessite une vertue dont tu manques encore cruellement, la volonté.


Le jour viendra où enfin tu devras te prendre en main, sans attendre toujours comme une larve que l'autre fasse en toi le boulot, 

à ta place.


Avant de prétendre chercher l'amour, deviens adulte. 

Ton bien aimé ne peut pas être éternellement le supplétif qui pallie aux insuffisances chroniques que tu n'as jamais eu le courage de travailler.


Sors donc enfin de cette mare morbide que tu aimais tant, dans laquelle tu t'étais enfoncé jusqu'au cou. Mare des pires stagnations.


Désintoxication, phase de douleur et de tentation mais phase incontournable si tu veux un jour revoir l'aurore, et peut être un autre jour, 

vivre plus vrai amour.




Trésor


Que restera t-il matériellement de toi dans quelques ans, ami ?

Quoi de plus que quelques dizaines d'os et quelques asticots ?


Des ruines, si vite recouvertes par les temps.


Ton argent ? Disparu.

Le corps que tu prenais tant de temps à apprêter ? Disparu.

Tes petits pouvoirs ? Disparus.

Ta réputation ? Ta petite majesté ? Envolées.


Seuls tes sourires, tes clartés, tes lumières, continueront leurs routes sans fin et feront des petits. 

Voilà ce qu'il restera de toi, ami.

Le photon n'est-il pas éternel ?


Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur.




Colère


Il y a quelque chose de fascinant dans la colère.

La rage, le sentiment de puissance illimitée, quelque chose de radical.


Pulsions destructrices du soi poussé à bout qui, dans la violence, trouve l'unique façon de se manifester, de dire j'existe.


Dans cet état, même le ver le plus insignifiant devient intimidant. 

Plus de peur, plus rien à perdre.


Certains soirs, je rêve d'une sainte colère qui me prendrait, une colère inconditionnelle, gargantuesque, gigantesque.


Chaises, tables, vitres... réduites en petites miettes, jusqu'à leur essence originelle, par le tsunami débordant de mon âme.

Destruction furieuse de toute cette matrice incarcératrice. 


Pas de pitié, que la rage d'un feu rugissant qui prend tout, pour tout transmuter en l'énergie la plus pure.


Et permettre enfin après ce nécessaire ouragan purificateur, 

le plus beau des calmes après la tempête.




À bas la dissimulation, vive la transparence !


Comme il est parfois difficile d'ouvrir les lourds volets de notre coeur.

Faire la lumière sur notre Être véritable...


Nous chérissons tant nos dissimulations !

Nous y sommes si à l'aise.


Peur de rendre transparentes nos opacités chéries. 

Peur de rendre visible tout le désordre, toutes  les poussières, l'insalubrité, de notre demeure la plus intime.

La détresse, le vide, la peur, la haine, la jalousie, la faiblesse.


Car comment continuer à jouer les étoiles si tous savaient en un instant, que nous ne sommes en fait que tristes ruines.


N'ayons pas peur.


Tirons les rideaux, ouvrons les volets. 

Rendons nous compte enfin que nous sommes tous des épaves qui dérivent en singeant les paquebots.


Pleurons tous des torrents de larmes de détresse... 

Puis de joie. 


Joie d'apprendre, que derrière les denses brûmes de l'océan, se trouvaient en fait des myriades d'alter-épaves, qui commes nous, jouaient les mêmes pathétiques tragédies.


Des larmes de rire, enfin forment une nouvelle rivière salvatrice. 

Éclats de rire à la vue de notre incroyable bêtise, de ces si puériles comédies jouées depuis si longtemps individuellement, à l'échelle de milliards d'humains.


Autour de ces trois rivières étincelantes, enfin le bonheur d'une humanité transparente, amoureuse et joyeuse, riant aux éclats, unie.




Aimer c'est dire le vrai.


Brosser dans le sens du poil en toute circonstance, c'est parfois être assassin.

Assassin par pleutrerie.




La dépression: sentiment chronique et lancinant d'un être prenant conscience de l'absurdité de son existence.


Réveil douloureux d'un rêve médiocre vécu en état de léthargie profonde. 

Douloureux comme la mort.


Sonnerie qui marque la fin d'une nuit en absurdie.


Que feras-tu de cette alarme que la vie a placée sur ton long chemin de narcose ?


Arrêter du revers de la main le réveil

pour te replonger dans le sommeil

et rejouer le sisyphe ?


Ou te lever et ouvrir les volets,

Pour enfin t'envoler, 

Vers de plus limpides lumières, 

qui correspondent vraiment,

À ta nature profonde ?




Deviens-toi.


Jusque quand singerons nous des idoles, 

dans le pathétique espoir d'un jour peut-être,

leur ressembler un peu ?


La seule personne que tu puisses être dans toute sa splendeur, c'est toi-même. 


Deviens-toi.




Il arrive parfois que sur notre chemin se présente un large cours d'eau, 

barrière infranchissable.


Pas de pont pour une traversée facile.

Si je veux avancer, je devrai sauter.


Le saut est risqué.

L'immobilisme est mortel.




Quelqu'un a-t-il déjà vu quelque chose de plus ignoble qu'une publicité ?




Le bonheur est à un pas,

À portée de main.


Mais nous sommes tétraplégiques.




Hypocrisie


Je n'aime pas la violence !

Mais je prends un plaisir malsain à m'en délecter tous les soirs aux informations. 

Guerres, meurtres, attentats, destruction... Quel régal ! 

Pour ma personne amatrice de sensation.


Fascination pour l'horreur et la violence à laquelle je m'adonne également par les films, les séries, les jeux, les vidéos en ligne etc., 

qui en débordent.


Dans lesquels un meurtre par balle fait figure de pichenette,

des rivières de sang comme piscines de loisir.


Les antiques jeux du cirque ne sont pas si loin...




Sisyphe le surfeur ou la Paix salvatrice


Je me sens souvent comme pris dans une immense baignoire, les parois recouvertes de savon glissant.


Avec la vigueur d'un tigre, je tente de m'échapper. 

Parfois je crois voir le bout de la lisse et glissante céramique incarcératrice. 


Mais je retombe toujours en une triste glissade, au centre de ma baignoire.


La paix dans cette prison blanche est difficile  à accueillir en soi car constante est la peur de se faire prendre avec le fond d'eau de la baignoire par un possible tourbillon de vidange.


Je n'ai encore jamais vu cet assassin siphon, mais l'idée de sa possible existence me laisse dans une profonde discorde.

Il faut dire que la mousse est si épaisse, je suis presqu'aveugle dans cette baignoire de mes tribulations.


L'immobilité fait peur et comme une souris prise dans son piège, je m'agite donc jusqu'à parfois en perdre haleine.

L'agitation comme anxiolytique.


Et si le siphon meurtrier n'existait pas ?

Mon Dieu, quelle extraordinaire paix ce serait ! Je pourrais me poser et enfin réfléchir sérieusement à une plus ingénieuse évasion.


Mais le mythe est si puissant et si denses sont les mousses...


C'est donc décidé, je poserai un acte de foi: le siphon tueur n'existe pas ! À bas la l'agitation, à bas la stagnation !


Je vais enfin réfléchir sereinement a ma sortie tant désirée. 

Je m'assois. Je pense.

Tiens ! Quelle merveille ! Les mousses s'évanouissent !


Les mousses aveuglantes étaient en fait par brassage, les filles de mes agitations incessantes dans les eaux savoneuses de ma prison ! 

Avec la paix, les mousses se sont évanouies !

Enfin j'y vois plus clair ! 


Les brumes s'évanouissent et le démon de ma peur avec elles: 

pas de siphon au fond de la baignoire !


Je me met à pleurer de peine sur la profonde bêtise de tous ce temps perdu. De joie et de fierté aussi; 

fierté d'avoir enfin trouvé la source de la solution : moi même.


Mes pleurs sont si vrais et si purs qu'il s'écoulent en torrents. Ma baignoire se remplit d'eau salée et, miracle ! Je monte avec le niveau de mes larmes.


Encore quelques centimètres, et mes yeux mouillés dépassent l'horizon nacré que je croyais jusque là limite infranchissable du monde.


Juste derrière, 

Ô merveille !




Fontaine de Jouvence


J'ai trouvé la fontaine de Jouvence !

Elle ne réside en nul pays mais jaillit d'une salvatrice attitude d'esprit:


Je m'en bats les couilles.

(détachement)




Le Soleil s'en fout.


De nos petites humeurs du moment, 

de nos querelles de l'instant.


Chaque jour, inlassablement, 

il se lève, 

majestueusement.


Il peut même briller de la plus belle des manières, 

et baigner de rayons merveilleux, 

les pires ignominies sur Terre.

Quelle obscénité !


La joie du Soleil est inconditionnelle. 

Il brille quoi qu'il advienne.


Devenons les disciples du Soleil.




Sainte hécatombe


Sentir monter en soi la rage, 

Saisir une lourde hache,

Se mettre à courir,

Les frissons à la peau.


Avec vigueur,

Faire tournoyer sa hache,

Pour trancher la tête,

Aux dogmes de toutes races,

Pour éventrer tous les Golems,

De nos prisons mentales.


Courir, sainte hache à la main

Avec la fureur d'un lion enragé,

Prendre appui sur des murs de bêtises

Pour trancher la vermine.


Regarder dans les yeux la lâcheté,

Pour mieux la transpercer.


Renverser la peur, 

Lui faire voir sa face hideuse,

Dans le miroir de la lame ensanglantée,

Pour ensuite la dépecer, terrorisée.


Sans pitié, au tyranique mental,

Fendre le crâne.

Eternel ennemi des plus beaux rêves,

Et des plus pures folies.


Débusquer l'obscurité de sa sombre demeure

La laisser brûler vive sous le soleil

Et l'achever ensuite,

Aux pieds de l'astre divin.


Apercevoir somnolente la Paresse,

Au pied d'un arbre prélassée,

Lui botter ses grosses fesses pour la lever,

Et avec force, en faire deux moitiés.


Et enfin, haletant mais brûlant d'une joie incandescente,

Jetter la hache pourfendeuse.


Admirer le spectacle innommable,

de ses ruisseaux de sang fécond, 

qui s'écoulent vers la source,

De toute vie.


Sang trop longtemps resté verrouillé,

Dans les veines de quelques maléfiques,

Fausses divinités.


Se retourner, la paix au coeur,

Pour faire les derniers pas qui mènent

À la falaise du surhomme.


Près du bord, prendre l'élan divin,

Pour enfin y faire le saut de l'ange.


Et se jeter corps et âme,

Dans les vagues rouges vives,

De l'océan du sang de Dieu.


Photo: falaise non loin du Cap Blanc-Nez.


As-tu une idée de musique pour accompagner ce massacre ? 

Merci de me le dire !




Dépression 2


Il semble que la dépression soit un sujet tabou.

Je vais donc enfoncer le clou, 

pour mieux faire jaillir l'abcès.


Il faut dire que dans le monde de la productivité sacrée et de la compétition permanente,

avouer ce qui semble être une faiblesse, un manque de performance, 

est très risqué.


Il ne faudrait pas se faire écraser par les implacables rouages géants de la machine économique.


Ou se faire renverser par les bolides de ceux qui, dans ce bocal d'absurdité, se sentent comme des poissons dans l'eau.


Marche ou crève !


Alors on se tait,

on va voir son médecin 

-tenu au secret professionnel, comme un prêtre pour la confession- 

et on lui demande discrètement la pilule miraculeuse qui nous permettra,

-sans rien changer dans nos vies- 

de nous sentir un peu mieux.


Ton mal-être est pardonné, 

tu prendras tes cachets.


Mais le prix de cette absolution est lourd,

puisque la pilule magique,

comme un vampire médicamenteux, 

nous dirige droit vers les rangs,

des zombies de l'esprit.


Que l'on croyait très rares,

qui sont en fait légions.




Paradis infernal


Qui rêverait vraiment, après avoir gagné au loto, de se retirer sur une île paradisiaque pour se vautrer dans l'oisiveté jusqu'à la fin de ses jours ?


Quelle fausse joie ce serait ! Et tout le monde je crois, 

au fond de lui le sait !


Qu'apprendrions nous vraiment, assis à l'ombre d'un cocotier, étalé sur le sable à siroter quelque cocktail ? 

Rien.

Un paradis d'infernal ennui !


Voilà pourquoi un jour, il y a bien longtemps, nous avons quitté l'Eden idéal que nous habitions, 

pour tracer chacun nos routes

de croissance et d'expérimentations.


La souffrance fait partie de ce chemin, 

c'est un douloureux mais incontournable ferment de croissance.




Quand le royaume des cieux adviendra-t-il ?


Il est déjà là !


Dans les mondes lumineux superposés au notre. 

Mondes que nos yeux ne savent encore pas voir.


Et à chaque fois que tu souris, 

que tu dis je t'aime ou merci, 

ou que la paix t'étreint, 

tu saisis le royaume, tu le fais descendre,

dans notre dense et dure réalité terrestre,

pour l'illuminer, 

des joies de l'Éternité.


Photo: panorama non loin du Cap Blanc-Nez




Diviser pour régner, la devise du Malin.


Le principe de division transforme les plus vaillantes armées en petites bandes de  moutons qui se chamaillent et s'entretuent pour des questions aussi profondes

que la couleur de leur PQ.


Partis politiques, idéologies, dogmatismes religieux...

Chamailleries sans fins, qui nourrissent les ténèbres. 

Énergies sacrées perdues à jamais dans le gouffre de la bouche des démons. Sangsues qui ne vivent que par notre vieille faiblesse.


Ô combien dommageable l'action de ces démons qui sèment la division jusqu'en nous-même.

Nos aspirations profondes, nos émotions, nos sentiments... 

Que de confusions !


Face aux agents de division, faisons nous artisans d'unité.


Unissons-nous, 

montrons nos jolies fesses aux démons !

et gaiement, tous ensemble,

rions !




Fils prodigue


Comme mon cœur me fait mal,

Quand Tu y es absent, 

mon Dieu.


Je me sens si seul,

Comme sur une planète

Abandonnée.


Je me sens si frêle,

Comme une fleur

Desséchée.


Je me sens si froid

Comme une abeille,

Sur un glacier.


Comme je prends conscience

De ma soif de Toi, mon Dieu !


Je rêve alors du retour à la maison,

Où après mes errances à la chaîne,

Malgré tout, comme dans la parabole,


Tu m'accueillerais les bras ouverts,

Si fier du retour,

de Ton fils si honteux.




C'est tellement plus simple de ne pas avoir le choix !


Pas de doute à avoir avant,

Pas de regret à porter après.


Vie sereine de la brindille qui se laisse emporter par le courant.

Quel repos !


Mais un homme n'est pas une brindille prise par les eaux et il lui faut faire des choix...


Choix qui l'un après l'autre, 

assemblés comme des perles sur le grand fil de sa vie, 

finissent par définir le bijou qu'il incarne.


Le Graal: vivre en paix une vie de choix pleinement assumés 😊.




À visage déformé par la haine,

Un puissant uppercut d'amour.


KO au premier round.


Modèle: Éric le chat 😅




Maïeutique


Les gens n'ont pas besoin qu'on leur serve des solutions sur un plateau;


Les gens ont besoin qu'on leur pose les bonnes questions,


Pour qu'eux-mêmes puissent accoucher de leur propre vérité.




Dans le ciel comme dans nos coeurs,

Après la pluie, le beau temps.

😊




Ce n'est pas en se plaignant des nuages que l'on augmente la luminosité ambiante.


Le seul vrai moyen est de devenir soi même,

source de lumière étincelante...